Les voeux 2016 de Mr le maire

Les voeux 2016 de Mr le maire

Chères Julirosiennes, Chers Julirosiens, c’est toujours un plaisir à nul autre pareil que de vous accueillir dans cet espace Nelson Mandela dont la raison d’être est bien de rassembler en fraternité ;

et en ces moment tout particulièrement car ce sentiment d’appartenance à une communauté de destin doit guider nos esprits et notre action.

C’est tout le sens de ce rendez-vous, à l’occasion de cette cérémonie de vœux où la tonalité à Saint Julien-Les-Rosiers ressemblera à n’en pas douter à celle des 36000 communes de France sous la bannière de notre république et sa devise éternelle LIBERTE-EGALITE-FRATERNITE.

Je voudrais, en préambule à mon propos, avoir une pensée pleine d’affection et d’amitié pour les 26 familles endeuillées cette année 2015 par la disparition d’un être cher dont trois familles touchées à quelques encablures des fêtes de Noël.

J’ai également une pensée toute particulière pour celles et ceux qui souffrent dans leur corps, avec une pensée spéciale pour notre collègue de travail en mairie, Agnès GIGNIAC qui se bat avec courage contre la maladie. Celles et ceux qui sont gagnés par la vieillesse, parfois cruellement handicapés et qui voient de jour en jour rétrécir leur capacité de mouvement. Je leur exprime ici la solidarité de notre collectivité et notre entière mobilisation pour ne laisser personne dans la solitude.

On n’insistera jamais assez sur l’importance d’un mot gentil, d’une parole de réconfort, au-delà des formules convenues. Cette attitude est à la portée de nous tous, sachons prendre du temps, sachons rompre l’isolement par les liens que nous avons entre nous.

C’est ainsi que j’adresse toute la reconnaissance de la communauté aux personnes de l’aide à domicile, aux personnels médical et paramédical qui font un travail considérable pour maintenir ce lien social dans le respect des règles de déontologie.

J’exprime avec beaucoup de plaisir la bienvenue aux 30 bébés Julirosiens (16 filles et  14 garçons) qui sont nés en cette année 2015. Nous souhaitons les voir grandir en bonne santé dans la communauté, entouré de  l’affection de leurs parents à qui j’adresse une nouvelle fois toutes mes félicitations.

Je dis aux parents, nous serons à vos côtés pour accompagner leur développement dans les valeurs républicaines et en particulier celle de la solidarité entre les générations.

Je renouvelle toutes mes félicitations et mes vœux de bonheur aux nouveaux mariés de l’an 2015. Au total, 12 mariages dont l’un dans le cadre du « mariage pour tous ».

Notre village continue à s’enrichir toutes les années grâce à l’arrivée de nouveaux habitants qui nous viennent des 4 coins de la France et même pour certains de l’étranger (parmi ceux-ci, la Belgique reste en pointe). Au total pour l’année 2015, 70 personnes sont venus s’installer dans notre village, ce qui représente 35 permis de construire (dont 26 maisons individuelles).

Chers Julirosiens nouvellement installés, soyez les bienvenus sur notre commune où votre présence nous apportera un plus, un regard et des idées nouvelles. Et pourquoi pas une implication réelle aussi dans la vie associative par exemple.

Je souhaite également adresser, mes remerciements aux agents de notre collectivité qui savent être là quand il faut. Je pense tout particulièrement aux inondations des 12 et 13 septembre derniers et à la formidable mobilisation qui s’est manifestée entre les services. Le service public de proximité est une réalité.

Mes remerciements également aux services départementaux en particulier celui des routes et aux agents de l’état. Je n’oublierai pas de mentionner les entreprises JOUVERT – SCAIC – BONNEFILLE qui le lendemain des inondations étaient présente sur la commune ainsi que le jeune RYBAK pour son travail sur Arbousse. Ils ont tous notre reconnaissance. Ils symbolisent notre attachement à ces entreprises familiales de proximité qu’il faut sauvegarder, surtout par les temps qui courent. Ce travail « fait main » est un plus dans la gestion d’une commune et nous ne souhaitons pas que cette façon d’être et de faire disparaisse. Un clin d’œil tout particulier à nos deux concierges, Marie et Jeanine qui remplace Mathieu, ce dernier ayant décidé d’arrêter cette fonction. Nous le remercions pour les services rendus. Un salut également à Zaoui BENYAYA, le gérant de la guinguette.

Mes remerciements aux forces de gendarmerie qui effectuent un travail souvent ingrat et qui obtiennent cependant des résultats comme en cette fin d’année : toute une équipe de cambrioleurs qui avait sévi sur notre commune, mis hors d’état de nuire pour un moment. La brigade vient de se renforcer d’un gendarme de plus. Je salue également le travail partenarial fait en concertation avec Loïc LANOE, notre policier municipal.

Mes remerciements aux services de secours et d’incendie, qui, le soir du 13 septembre ont réussi à venir à bout d’un incendie d’appartement dans le hameau de St Julien. Je connais leur professionnalisme, leur gentillesse et leur sens de l’humour, souvent le bienvenu dans de telles circonstances.

Voici à travers eux l’efficience du service public en action au bénéfice de tout les français, quels qu’ils soient !

Mes remerciements aux enseignants qui dispensent aux 340 écoliers de notre village un enseignement de qualité dans un cadre propices aux apprentissages de bases, dans une ambiance favorable à l’éveil sur le monde et sur toutes les cultures. L’école, lieu par excellence de la laïcité est le 1er rempart contre l’obscurantisme. Protégeons-la de toutes nos forces, faisons en un lieu d’excellence humaine et sociale. Elle est un contexte propice à la tolérance et au développement de l’esprit critique.

Merci à l’école élémentaire que de veiller à l’instruction de ces devoirs de mémoire en particulier lors des commémorations où pour la dernière, celle du 11 novembre, nous furent très nombreux à écouter s’élever le chant des enfants. Le président BERGOGNE peut être fier du résultat

Mes remerciements à tous les acteurs de la vie associative locale, présidents, membres du bureau et conseil d’administration, qui maintiennent avec beaucoup d’abnégation, l’esprit associatif sans lequel notre commune ne serait qu’une commune dortoir. Je vois leur investissement, leur courage aussi car les « y’a qu’à, il faut que » sont nombreux à donner des conseils, mais tenir la barre et maintenir le cap ne va pas toujours de soi. Je me félicite de l’importance de la participation aux A. G. comme la dernière au niveau de la Boule de l’Amitié.

Mes remerciements aussi aux animateurs, aux éducateurs qui animent de l’intérieur cette vie associative, et qui, par leur professionnalisme, permettent aux Julirosiens de tirer de nombreux bénéfices des activités de leur choix. J’évoquerai ici l’action sociale et familiale, intergénérationnelle développée par le centre social.

Avoir des associations dynamiques et des animateurs compétant ne suffirait pas s’il n’y avait pas de lieux adéquats pour l’exercice de ces actions. L’espace Nelson Mandela rend possible toutes les pratiques, qu’elles soient culturelles ou sportives. C’est un lieu, c’est notre espace à protéger, à respecter et à faire respecter car ce patrimoine appartient à chacun d’entre nous à part égale.

Parmi les grands événements associatifs qui ont marqué l’année 2015, j’en citerai trois. D’abord Le 5 avril, les 40 ans de la G. V. une soirée inoubliable où les séniors et tout le groupe ont brillé. Un grand merci à Françoise JAUME, la présidente.

Puis celui de l’accueil des Saint Julien de France, où pour la première fois de notre histoire, Saint Julien-Les-Rosiers était la capitale des Saint Julien de France. Au total, plus de 20 Saint Julien, représentés par plus de 100 personnes étaient rassemblés durant le week-end de Pentecôte pour une rencontre inoubliable et particulièrement émouvante. Merci aux 60 hébergeurs. Merci à l’association «Saint Julien en Vadrouille » pour la qualité de ce temps suspendu entre gastronomie, culture et terroir, oui, Saint Julien, voilà un nom qui tisse des liens.

Ensuite, les 25 ans du comité de jumelage, une très belle exposition qui retrace les 18 séjours consécutifs des jeunes en Casamance. Des générations de jeunes depuis 1991 qui se sont succédées et qui à travers leur témoignage, nous disent combien ce séjour a influé sur leur vie. Et que dire de la coopération où l’on mesure le chemin parcouru dans la réalisation d’infrastructures de base, en particulier de la santé et au niveau scolaire, et le point d’orgue de cette démarche étant l’inauguration de l’école maternelle de Djilacoune en février 2016.

Mes remerciements aux artisans et commerçants qui font vivre un certain nombre de familles grâce à cette économie locale assez variée dans son offre aux particuliers. Notons le succès des implantations d’entreprises au sein de la zone artisanale des Agonèdes. Zone des Agonèdes où nous avons acheté un terrain pour y transférer dans les années à venir les services techniques. Il faut savoir se projeter dans l’avenir

Mes remerciements au Père CHASSANG qui porte à nos côtés cette lourde responsabilité d’accueillir une famille syrienne, si notre partenariat avec les services de l’état va jusqu’à son terme.

Des remerciements à M. FOLCHER Morgan pour la cession à l’euro symbolique d’un terrain de 1300m2 qui jouxte le cimetière communal.

Mes remerciements à nos conjointes, à nos conjoints, aux enfants qui partagent avec nous la charge de notre mandat avec compréhension et patience, même si, quelques fois, nous sentons bien que c’est difficile et que nous tirons un peu sur la corde…

Ma reconnaissance à vous tous qui savez dire un mot gentil lorsque vos remarques sont prises en compte et entendues. Sachez que cela fait plaisir, car si le français est râleur par nature, cela n’excuse pas toujours la mauvaise humeur systématique chez certains. Un petit sourire, une formule de politesse, une façon de dire les choses… permet d’être mieux entendu. Cela s’appelle le B.A.BA de la communication et de la bonne relation aux autres!

Mes remerciements enfin à mes collègues élus qui ne manquent, ni un conseil municipal, ni une réunion de commission.

Un grand merci tout particulier à tous mes adjoints et délégués pour leur professionnalisme et leur « force tranquille » qui permet d’affirmer que notre village est bien administré ! Nous y reviendrons tout à l’heure.

Mesdames, Messieurs, prenons un peu de temps pour revisiter et revisualiser les réalisations effectuées lors de l’année 2015. Elles sont nombreuses et visent essentiellement à améliorer notre quotidien.

- Création d’un accès direct pour le bureau de police municipale. Désormais, les personnes désireuses de rencontrer M. LANOE peuvent le faire sans forcément passer par le secrétariat de mairie.

- Mise en place de barrières et de potelets en partie basse du CD904, au niveau du commerce « bar-tabac » pour sécuriser le cheminement des piétons qui circulent sur le trottoir et pour empêcher les véhicules (camions quelques fois !) de se garer à cheval entre la chaussée et le trottoir.

- Reprise de l’accès du foyer d’Arbousse avec création d’un mur et mise en place d’une jardinière en pierres. Travaux réalisés par l’association FAIRE dans le cadre d’un chantier de réinsertion.

- Enrochement de sécurité au chemin d’Arbousse effectué par l’entreprise LEGAL sur la première partie qui appartient aux « Eaux et Forêts ».

- Achat d’un minibus à la codeco et mise en place de la navette solidaire en partenariat avec notre CCAS et l’association ASP. Ainsi, pour le prix un peu plus symbolique de 15€/an, nos aînés peuvent réserver le minibus pour effectuer leurs courses le mardi après-midi et pour aller au club le jeudi après-midi. Ce dispositif commence à être connu, le bouche à oreilles faisant le reste.

- Important aménagement sécuritaire sur le CD904, partie nord. Enfin pourrait-on dire après de nombreuses réunions d’informations, mais le résultat est là ! Vitesse de circulation réduite permettent aux riverains de sortir plus aisément et de façon plus sécurisée. Un cheminement piétonnier (en particulier pour les collégiens) tout le long de ce tronçon. Le tout complété par un panneau lumineux au niveau du passage piéton, positionné en zone d’agglomération, donc vitesse limitée à 50km/heure.

Enfin un radar pédagogique qui vise à rappeler les règles aux « étourdis », vient conclure cette première tranche de réalisation, en attendant un projet d’aménagement de plus grande ampleur sur ce secteur.

-coût des travaux : 77 250€

-dont subvention DETR : 27 000€ (35%)

- La deuxième tranche des travaux à la piscine du Carabiol qui concerne la partie pompage, filtration et traitement des eaux. Cette dernière partie clôture la rénovation de l’ensemble du lieu de baignade qui connaitra en cet été 2015 un succès important, du en grande partie à l’épisode de forte chaleur de cet été.

- coût des travaux : 108 000€ (dont 13 000€ consacrés aux jeux)

- Réfection de la toiture terrasse de l’école maternelle en urgence ; opération qui nous a donné de gros soucis. Fort heureusement. Les derniers aménagements ont réglé des problèmes d’infiltration d’eau. Je veux encore une fois remercier le personnel ATSEM et cantine-garderie pour leur implication dans le nettoyage des locaux, et Christophe JEAN pour sa disponibilité.

- Coût des travaux : 32 200€

- Fleurissement de la commune et plantation d’arbres systématique afin de donner de l’ombre aux prochaines générations. S’ajoute à cela une démarche générale de lutte contre le laisser-aller en matière de propreté. Merci à nos deux mousquetaires des espaces verts, Olivier et Daniel.

- En partenariat avec la CERT et la région sur des crédits FSE, la commune a démarré en octobre 2015 un chantier école à travers la réhabilitation des anciennes écoles de Saint Julien. Concrètement, il s’agit pour 12 personnes recrutées sous le statut « stagiaire de la formation professionnelle », de travailler durant une année dans la restauration du bâtiment qui deviendra un logement avec 4 belles pièces et qui bénéficiera d’une isolation performante. En préambule, il faut noter l’intervention de l’entreprise MENDEZ sur l’aspect sécurisation du bâtiment.

-Coût des travaux : 50 000€

- Opération « tranquillité vacances ». Ce dispositif est opérationnel toute l’année. Concrètement, en votre absence et à votre demande, la police municipale peut surveiller votre habitation et vous prévenir en cas de problèmes. Il suffit simplement de remplir une fiche de renseignement. -Pour mémoire : 15 pavillons surveillés cet été.

- Divers travaux de réfection : Pont Arc de Vérau. Peinture dans les classes, curage des ruisseaux, débroussaillement…

- Intervention du conseil départemental pour la mise en place d’une barrière de sécurité dans les virages du CD904, fortement appréciée par les riverains.

Mesdames, Messieurs, on ne dira jamais assez l’importance du travail en équipe et celle d’utiliser les compétences de chacun pour en faire un beau collectif. C’est ce que nous essayons de faire à Saint Julien-Les-Rosiers où chaque adjoint innove, bonifie, enrichit au sein des délégations qui lui sont confiées avec l’aide des élus de sa commission.

Eric avec sa parfaite connaissance des mécanismes budgétaires à la fois communal et intercommunal (où il est Vice Président chargé du budget) dans cette période délicate de préparation de notre communauté de communes à une fusion dans une grande intercommunalité et dans la part importante qu’il a pris dans la mise en place d’un autre mode de paiement avec carte PASS, non seulement pour la cantine mais aussi pour le centre de loisirs et le club ados. Cher Eric, les mois qui viennent vont être intenses mais avec ton savoir-faire, ta pédagogie et ton professionnalisme, nous négocierons au mieux la fusion de communauté de communes.

Bernard par son investissement dans la « semaine bleue » communale et intercommunale (il est Vice Président de l’action sociale) par la mise en place de la navette solidaire avec ASP. Revenons un instant sur l’offre diversifiée des aides aux familles proposées par notre CCAS (dont je remercie une nouvelle fois les membres du C.A.D) qu’on en juge : passeport vacances – cartes piscine – aide aux oubliés des vacances – aides aux cours de natation à la piscine du Carabiol – aide aux sorties scolaires – aide aux étudiants et aux jeunes chômeurs… Pour un total d’aide de plus de 8 000€ qui renforce notre partenariat avec le SPF, les Restos du Cœurs et le Secours Catholique Français. Bernard tout en discrétion et en calme

Dominique : par sa présence au niveau du personnel, sa disponibilité, son écoute, sa rigueur, son souci de donner au fonctionnement institutionnel toute sa cohérence,  toutes choses qui rassurent et qui donnent le sentiment d’une équité, surtout en cette période troublante et troublée que constitue l’arrivée de la nouvelle carte intercommunale. Notons également son souci de maintenir coûte que coûte et malgré les restrictions budgétaires, les emplois saisonniers de l’été. Ils étaient 8 pour plus de 20 candidatures au départ, ce qui en dit long sur l’engouement de cette opération chez les jeunes.

Henri : notre adjoint à l’urbanisme qui sera passé par des hauts et des bas, par des chauds et des froids en matière d’urbanisme. En effet un PLU accepté en 2013, puis annulé en 2015 à cause d’un détail. En fait, un document très pertinent sur le fond et dans les intentions (protection des zones agricoles – réduction de l’emprise foncière – nécessité de maintenir des zones entières non-constructibles pour assurer la perméabilité du sol…) n’en déplaisent à certains propriétaires terriens qui ne comprennent pas cette démarche, tout simplement par ce que leur terrain ne se situe pas en zone constructible.

Si je peux comprendre que les intérêts particuliers ne peuvent pas toujours se superposer à l’intérêt collectif, il n’en demeure pas moins, qu’en tant qu’élus, seul l’intérêt général doit nous guider et nous motiver.

Bref, pour résumer, nous sommes revenus au POS depuis mai 2015 ce qui n’a pas été sans conséquence pour certaines personnes qui avaient élaboré des projets dans le cadre du PLU pour se retrouver du jour au lendemain avec les contraintes du POS.

Tout cela n’entrave en rien notre détermination en particulier sur la modification du zonage du POS situé entre les écoles et l’espace N. MANDELA. Projet qui s’inscrit dans la démarche « cœur de village » qui prévoit sur 2.5 hectares, la mise en place d’une structure pour personnes âgées et la construction de logements sociaux ainsi que l’implantation de petits commerces de proximité. 2016 devrait voir le démarrage concret.

Le rapport d’enquête publique qui a été rendu en fin d’année 2015 ne soulève aucune remarque négative sur ce projet qui a été adopté au dernier conseil municipal de l’année 2015.

Dans le même temps, le conseil municipal prescrivait une nouvelle fois la transformation du POS en PLU pour déclencher une nouvelle procédure auprès des personnes publiques associées et ce, dès ce début d’année.

Angélique : adjointe à l’enfance-jeunesse. Elle a proposé des jeux supplémentaires au Carabiol, pour, à terme proposer une zone ludique pour tous les âges. Le dialogue, pas toujours facile avec certains jeunes, son souhait de proposer un éducateur durant les vacances, pour être avec eux et aussi « faire » avec eux. Notre objectif : aller vers les jeunes là où ils se trouvent, occuper le terrain, faire passer des messages de citoyenneté. Nous constatons malheureusement trop souvent des incivilités, des dégradations, un manque de politesse et de respect aussi. D’accord, les élus sont en première ligne mais les parents doivent également se mobiliser car l’éducation, c’est certes l’affaire de tous, mais c’est d’abord leur responsabilité. Je le dis avec une certaine solennité, car « fermer les yeux », « laisser faire », « donner raison » ne conduit qu’à des désordres plus graves et lourds de conséquence pour le « vivre ensemble ». De ce point de vue, je remercie les parents qui viennent me voir avec leurs grands adolescents pour que l’on puisse se parler. Cette démarche est toujours positive et très appréciée. Angélique et sa commission sont aussi à l’origine d’un projet de course pédestre organisée en partenariat avec la mairie de Saint Martin-de-Valgalgues « la ronde des deux saints ». Quel plaisir pour nos deux communes de se retrouver autour d’un projet commun sportif et convivial ! Rendez-vous le 19 mars, course pour tous !

Olivier : Adjoint aux travaux et à l’assainissement qui se bat depuis plus d’un an maintenant pour que les subventions affectées aux inondations de 2014 et 2015 soient à la hauteur des dégâts et des besoins. Au final, une notification d’attribution de subvention par l’Etat en octobre 2015 (pour les inondations de 2014) un appel d’offre au niveau des entreprises à l’issue duquel le groupe LTP JOUVERT et GIRAUD a été choisi pour un démarrage des travaux à partir de janvier 2016. Parmi ces travaux, il est prévu notamment de refaire les chemins et d’intervenir sur des enrochements supplémentaires.

Le programme de ces travaux pour l’année 2016 en matière de voirie :

- quartier des AYRES et lotissement des Peupliers (améliorations hydrauliques)

- Arc de Vérau, Les Tribes, Fanguières

- chemin des Roberts sur les parties urgentes.

- Arbousse sur les parties urgentes.

Nous ferons diverses interventions liées à l’amélioration de nos infrastructures hydrauliques.

-Pose de caniveaux – grilles et enrochement, notamment chemin des gayettes.

Pour un coût total de 230 000€ en cette année 2016.

Pour information, les travaux liés aux inondations de 2014 se poursuivront en 2017 avec un budget dédié de 315 000€.

En marge de ces travaux liés aux inondations, notons également des projets de sécurité routière avec un aménagement piétonnier partie basse des Mimosas, la pose d’une chicane à la Font d’Alveyre, et celle d’un ralentisseur partie haute des Mimosas.

L’état du ruisseau rouge, à l’issue de ces inondations, a fait l’objet de toute notre attention. Rives menaçant de s’effondrer, arbres déracinés avec risque d’obstruction des ouvrages, lit du ruisseau complètement obstrué en amont de la propriété BASTIDE avec débordement systématique… Tout ceci nous a bousculé et incité, face à l’urgence à intervenir dans le lit du ruisseau.

Concernant les inondations de 2015, elles viennent de faire l’objet d’une demande de subvention à la hauteur de 780 000€. Réponse vraisemblablement en fin d’année 2016, dans le meilleur des cas !...

Si l’on compare avec 2002 ou le total des subventions avoisinait les 90% de prise en charge sur un montant subventionnable quasiment à l’identique de ce que nous avions demandé, le montant des subventions (CR + CG + Etat) pour 2014 n’atteint probablement que les 70% sur le montant subventionnable fortement corrigé à la baisse par l’état (320 000 au lieu des 1 200 000€, montant de l’intervention du cabinet CEREG. On mesure le chemin parcouru à l’inverse de ce qu’il devrait être !). Sur le fond, ces phénomènes climatiques nous incitent à penser globalement au niveau de notre bassin versant. C’est la raison pour laquelle les 3 communes concernées, Alès, Saint Martin-de-Valgalgues, Saint Julien-Les-Rosiers, vont se mettre autour d’une table dans un souci de prévention des risques dans les semaines qui viennent.

En matière d’assainissement, 2016 devrait être également une grande année avec le démarrage de l’assainissement collectif au Mas Dieu, en partenariat avec la communauté de commune du Pays Grand Combien. Sachant également que le diagnostic à révélé de gros problème sur l’assainissement de Lariasse, Olivier et sa commission ont proposé une réfection par tranche de ce réseau qui constitue une priorité en matière de renouvellement des réseaux pour l’année à venir.

Olivier a aussi en charge, depuis le décès de notre chère Nathalie, l’animation de la commission information et communication. Je veux souligner ici l’excellent travail qui est fait car il apporte au rythme d’une parution par trimestre, aux Julirosiens, un écho municipal de qualité qui résume l’essentiel de notre action. En parallèle à cette information papier, rappelons également le site de la mairie qui vit réellement et dont les infos sont souvent mise à jour. Clin d’œil au partenariat technique indispensable de Philippe et Régis.

Rappelons enfin en matière d’information le dispositif « alerte citoyens » qui permettra, en cas d’alerte météo, canicule, neige, fermeture exceptionnelle des écoles ou tout autre événement, de prévenir les Julirosiens qui auraient fait le choix de s’inscrire sur la liste. Pour les personnes âgées ne pouvant faire la demande sur internet, ne pas hésiter à venir en mairie pour y effectuer la démarche.

Saintjulienlesrosiers.alertecitoyens.com

Marie-Claire : qui a pris le flambeau de la culture des mains de Nathalie et qui, avec une inlassable énergie, met en mouvement, anime, innove avec l’aide de tout le groupe de sa commission, passionnés par la culture sous touts ses formes.

Résultat : un spectacle par mois, une animation par mois, une médiathèque qui fonctionne à plein régime avec des record d’inscription aidés en cela par des bénévoles aguerris et présents. 13 000 documents, 900 lecteurs inscrits, plus de 11 000 prêts – clin d’œil à Chantal.

Et des projets pleins la tête pour 2016 avec les Lubies du Cirque en Kit qui côtoiera la « soirée cirque » à quelques semaines d’intervalle.

Il y en a pour tous les âges et chacun y trouve son compte. Quelle belle réponse que ce feu d’artifice culturel face aux interrogations inquiètes de notre temps et à la peur de s’ouvrir sur un monde jugé trop menaçant.

Ce feu d’artifice animé de multiples couleurs a pour nom :

- Fortun’art

- Rentrée littéraire

- Contes en baluchon

- Tournée du facteur

- Atelier création

- Atelier d’écriture

- Atelier peinture

- Atelier poésie

- Atelier semaine brésilienne

- Animation médiathèque

- Animation adultes avec Nicolas MUNOZ

- Animation jeunes avec atelier manga, tout ceci en partenariat étroit avec les écoles

- Soirée cirque

- Cinéma plein-air

-Mets l’son Mandela   |      en partenariat

- Marché de Noël      |       avec l’OMC

A souligner l’excellent partenariat avec l’OMC et sa présidente Christelle RIMBOUX.

Patrick : avec sa délégation scolaire qui a bataillé pour conserver la 9éme classe malheureusement pas entendu par le directeur académique. C’est dommage car il y avait à la clé un allègement de l’effectif au sein des classes et moins de classes à 2 niveaux.

Comme il a aussi œuvré pour dire que les rythmes scolaires étaient un coup supplémentaires porté à l’école publique dans l’équité de traitement et dans la pénibilité de la semaine pour un enfant et tout particulièrement lorsqu’il fréquente l’école maternelle.

Patrick a beaucoup œuvré aussi pour la mise en place de la cuisine à MANDELA, beaucoup plus fonctionnelle que le fonctionnement antérieur.

Merci à vous, chers amis pour ce formidable travail qui s’enrichit toutes les années et merci à l’ensemble de notre conseil municipal.

Chers amis, en milieu d’année, très exactement le 9 mai, sous un soleil déjà chaud, les écoles, les associations, les élus, la population ont participé massivement à une journée de convivialité et du plaisir d’être ensemble à travers l’inauguration de la place N. MANDELA. Oui, ce fut une grande et belle journée, ludique, sportive, enjouée. Quel plaisir de voir un village rassemblé, petits et grands réunis dans une même joie de vivre simple et tranquille. Cette place N. MANDELA est fonctionnelle, elle trace des perspectives, elle relie, elle crée du lien, c’est un bon compromis entre le minéral et le végétal, elle est encore plus belle la nuit que le jour, car elle est mise en valeur par ses lumières – Clin d’œil à Michel CRUVELLIER

Toutes mes félicitations au travail remarquable de Guillaume RANC pour la taille des pierres de la fontaine aidé en cela par la qualité des esquisses de Pierre LAMBOUROUX du cabinet Aic Architecture qui a dessiné l’ensemble de la place.

Mes remerciements aux collectivités territoriales pour leur aide financière :

Conseil Général? 110 000€ (FDE)

Conseil Régional  90 000€

FCTVA  100 000€ (état)

Soit 300 000€ sur un montant total des travaux de 600 00€ (soit 50%)

Un grand merci aux entreprises mobilisées pour mener à bien ce chantier :

SEEB BONNEFILLE : réseaux secs et humides

JOUVERT : voirie

Gard-pompes : fontaine

Entreprise CHANTE : paysagiste

Les cabinets d’étude

Cèdre : éclairage public

Céreg : projet global.

Merci à Olivier pour la supervision permanente.

Merci à Eric pour le lien indispensable avec la communauté de communes (en particulier et surtout financier !), car réalisation dans le cadre communautaire.

Mesdames, Messieurs, les samedis 13 et dimanche 14 septembre (soit un an quasiment jour pour jour avec l’épisode de septembre 2014) des pluies diluviennes se sont abattues sur notre commune, provoquant, comme l’année précédente, des dégâts considérables. En quelques heures, les ruisseaux ont débordé, les eaux de ruissellement ont décapé jusqu’aux réseaux mis à jour sur certains chemins, empêchant parfois les habitant de sortir de chez eux.

Les entreprises JOUVERT et SCAIC, réquisitionnées pour la circonstance, aidées par l’équipe  voirie municipale, se sont employées à être à l’écoute des julirosiens. Le lundi 14 septembre, je demandais à l’état via le préfet la reconnaissance de catastrophe naturelle qui nous a été octroyée quelques semaines plus tard.

Ce deuxième épisode, si proche du premier, nous interroge sur les changements climatiques qui sont à l’œuvre depuis quelques années. Il n’est plus temps, ni de douter, ni de tergiverser et la COP 21 qui vient de se terminer témoigne de l’inquiétude unanime des 200 pays présents.

En effet, les changements climatiques risquent d’avoir à l’avenir, des incidences sur la stabilité sociale et politique dans certains pays du monde comme le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, régions déjà touchées par le terrorisme.

Nous savons déjà que l’immigration climatique est une réalité qui prend de plus en plus corps. Qu’allons-nous faire ? Fermer les yeux ou inciter les pouvoirs publics sur la mise en œuvre d’un vrai plan Marshall pour sauvegarder la ressource en eau et son corollaire, celle des terres arables. Mais cette transversalité naturelle nécessite assurément que la gouvernance dépasse la logique des états et qu’elle se fasse au niveau des sous-continents.

Plus près de nous, dans les vallées des Gardons, nous sentons bien déjà les tensions monter entre les élus par études interposées sur la possibilité ou non de pouvoir poursuivre un programme d’urbanisation en raison des incertitudes de plus en plus fortes sur la ressource en eau.

Chers amis, je voudrais revenir sur la loi NOTRE (nouvelle organisation territoriale de la République). Vous le savez, vous l’avez lu dans les journaux ou entendu ici ou là dans les conversations, cette loi qui a été votée en juillet dernier est loin de faire l’unanimité ; Elle cristallise bien souvent tous les mécontentements car elle porte en germe, l’éloignement du citoyen de la République de proximité que constitue la commune et la vide de sa substance au profit d’intercommunalités souvent démesurément grandes dans laquelle notre représentation communale pèsera peu si nous ne nous organisons pas en amont. C’est là tout l’enjeu.

En effet, il est à craindre qu’à l’horizon 2020, les communes ne deviennent que des coquilles vides aux compétences très limitées.

Nous avons dit en son temps, notre opposition à ce principe de transfert et récemment en faisant circuler une pétition qui a recueilli plus de 400 signatures. Je rappelle qu’en juin 2008, lors des élections municipales, nous avons bâti notre campagne sur la sauvegarde de l’entité communale immergée dans une intercommunalité à taille humaine. Nous avons récidivé en 2014. Sur le fond nous n’avons pas renié nos principes, mais la loi n’est pas favorable au maintien en vie de « Vivre en Cévennes » car elle ne peut rester seule en l’état, en raison du seuil des 15 000 habitants qu’elle n’atteint pas.

Il a été demandé à toutes les communes de se prononcer avant la fin de l’année 2015 ; Nous l’avons fait lors du dernier conseil municipal de l’année avec un résultat qui est majoritairement (15 voix pour et 8 contre) pour rejoindre l’agglo d’Ales. Un choix par défaut, oui je le répète par défaut, douloureux sur le plan humain, loin d’un enthousiasme béat dont la motivation principale dans ce cadre contraint reste la nécessité de se projeter vers l’avenir en matière de gestion c'est-à-dire ce qui, en conscience et dans un instant donné, reste la moins mauvaise solution pour les julirosiens et les habitants de « Vivre en Cévennes », sachant que notre communauté de communes est une des plus intégrée de France et que cela nous donne la possibilité de négocier en position de force.

L’année 2016 sera pour nous une année de transition. Les communes devraient reprendre un certain nombre de compétences jusqu’ici exercées par « Vivre en Cévennes », avec pour conséquence, un transfert de dépenses et de recettes équivalentes. Cela se traduira de fait par une baisse de la fiscalité à la communauté et une augmentation de cette même fiscalité sur la commune. Cela n’aura pour l’année 2016, quasiment aucune incidence sur la feuille d’impôts car nous sommes sur le principe des vases communicants. Sur 100 € - hier : 60-40, aujourd’hui : 55-45.

Rappelons que dans le cadre de la loi, le préfet doit réunir la CDCI avant le 1er mars 2016 et que nous ne manquerons pas de lui rappeler notre première volonté qui reste le maintien en vie de « Vivre en Cévennes ».

Sur le fond, je rappelle que cette loi NOTRE est le bras armé des décisions gouvernementales sur la baisse drastique des dotations de l’Etat infligée à nos collectivités.

Ceci n’est pas anodin, et si c’est de plus en plus un casse-tête pour boucler notre budget, cela empêche aussi les entreprises (en particulier celle des travaux publics) d’embaucher, pire, d’être contrainte de débaucher, fragilisant encore un peu plus notre bassin d’emploi qui n’a pas besoin de cela.

Mes chers concitoyens, 2015 fut une année d’élection et à travers elles une vision édifiante sur l’état de notre société.

Les élections départementales d’abord, où grâce à l’union de la gauche dès le premier tour, les candidats que nous soutenions, C. CHAULET et J. VALY ont été élus. Toutes nos félicitations à nos deux amis qui défendent nos intérêts à l’assemblée départementale.

Les élections régionales ensuite où  les craintes que nous avions exprimé par rapport au vote FN se sont confirmées. Ce n’est pas une surprise mais un score de cette ampleur me laisse sans voix.

En Languedoc-Roussillon la liste ALLIOT FN est en tête à l’issue du 2ème  tour (42.43% contre 40.12% à DELGA) et dans le Gard c’est 42.62% contre 37.43% à DELGA.

Le FN domine dans plus de 50% des communes du département (189 communes sur 353 très exactement)

Notre commune fait partie de ces 189 communes qui ont porté le FN en tête (44% contre 42% à la liste DELGA) au soir du deuxième tour. Et pourtant nous avons la même devise de la république sur le fronton de notre mairie : LIBERTE – EGALITE – FRATERNITE. Ceci est incompréhensible, ceci est profondément choquant. Que se passe-t-il à Saint Julien-Les-Rosiers  pour que nous ayons perdu à ce point notre boussole ?

O me dit « c’est national, tu n’y peux rien ! » mais cela ne me réconforte pas du tout, cela m’attriste et provoque en moi des interrogations.

Car enfin, sommes-nous malheureux à Saint Julien-Les-Rosiers ? Notre qualité de vie n’est-elle pas dans l’ensemble enviable par beaucoup ? Pourquoi les électeurs des villes en général votent-ils moins pour le FN alors que leurs conditions de vie sont souvent loin d’être comparables aux nôtres ?

Certes, je vois l’évolution des choses dans cet habitat essentiellement pavillonnaire où, progressivement les haies basses ont laissé la place aux murs de plus de 2 mètres de haut, avec interphone et portails résolument fermés. Il y a 1500 pavillons sur notre commune, rien de vertical, aucune barre d’immeubles, mais il y aura demain, si l’on ne prend pas garde, 1500 égocentrismes et la peur qui s’insinuera partout, nous laissant faibles et désemparés, incapable de raisonner autrement que par des mots tels que fermeture – exclusion – déchéance. Peut-on vivre les yeux fermés, le nez et les oreilles bouchés ?

Oui, nous avons payé cher notre urbanisme horizontal synonyme de tranquillité de façade qui sera toujours à la fois un leurre et une obsession.

Pendant ce temps, la complexité de notre monde se déploie sous nos fenêtres, en particulier les étroites dépendances d’un système à un autre et les inégalités criantes des 7 milliards d’habitants qui vivent sur notre planète. Comment peut-on plébisciter des solutions simplistes ? Comment peut-on à ce point se laisser leurrer ? J’entends certains dire « on ne l’a pas essayé ». D’autres ont essayé  Hitler en 1936, on connaît la suite ! Pourquoi les leçons de l’histoire sont-elles ici ignorées, pire relativisées ? Entre la démocratie et le chao, il n’y a que l’épaisseur du rapport de force.

Pourquoi le négatif avant le positif ? Je parle de logement social, on me répond que je veux « faire venir la racaille d’Alès ».

Je parle d’accueillir une famille syrienne avec toutes les garanties assurées par l’Etat, on me répond : « Et si c’étaient des terroristes… »

J’ai alors, à travers ce propos, la désagréable sensation d’entendre l’histoire bégayer, comme ceux-là mêmes qui écrivaient au Maréchal PETAIN pour ne pas recevoir les Juifs que son gouvernement qualifiait alors d’indésirables…

Le logement social, il en faut parce que se loger décemment est un droit fondamental pour tous. Encore trop de marchands de sommeil surfent sur une pénurie scandaleuse de logements corrects.

Accueillir les familles de réfugiés est un devoir d’humanité. Il faut le faire en dehors de tout contexte favorable ou défavorable car le devoir d’humanité échappe aux circonstances et aux contingences, il est universel. « Tout ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait »… Cela me rappelle quelqu’un.

Certes et cela me navre et me met en colère, nos politiques, ceux qui font la grande, ne nous font plus rêver, incapable de décisions courageuses qui « montrent la voie », obsédés qu’ils sont par les places et par le désir permanent d’assurer leur réélection. Certains d’entre eux, se servent même de la République pour s’enrichir et jusqu’au dernier moment, jurent que ce n’est pas vrai ! C’est affligeant, moche et ravageur pour l’opinion publique. Mais les amalgames et les généralisations sont dangereux pour la démocratie.

Oui, il existe et ils sont majoritaires, des élus honnêtes, grands serviteurs de la République. Nous sommes quant à nous des élus issus d’une petite république et nous avons le sentiment de servir, plutôt que de se servir et notre légitimité à dire et à dénoncer n’est pas contestable.

En tous cas tout ce qui affaiblit la République nous afflige car ce sont des coups portés à la cohésion sociale et au « vivre ensemble ».

Il faut aller plus loin dans la recherche des causes et plus particulièrement dans le fait que le FN s’est mis à l’avant-garde d’une société fermé qui crée de la violence chez ceux qui ont l’impression d’être abandonnées par une partie de la nation.

Ce sentiment d’abandon, de la rupture du lien national est réel. Installer des drapeaux tricolores aux fenêtres ne va pas le rétablir.

Oui il existe une France invisible, victime d’une insécurité sociale avec peur du déclassement et de relégation définitive.

La France des sans-Voix, des invisibles c’est :

- 140 000 décrochements scolaires / an.

- 2.5 M de personnes touchées par l’illettrisme (soit 7% de la population)

- 10.5% de chômeur (17% sur notre bassin)

- 1 M de personnes bénéficiant des repas des « restos du cœur »

- 3.6M e SDF ou de mal-logés

- 5M de travailleurs pauvres

- 8.5M de français vivant sous le seuil de pauvreté (tandis plus de 2M sont millionnaires et 65 milliardaires)

- 70% de français ont déjà eu des difficultés à trouver un médecin près de chez eux dans un délai acceptable.

Il faut que les politiques fassent la preuve de leur utilité dans ce domaine ; il faut traiter le clivage né de l’élargissement des frontières de l’Europe, de l’ouverture économique. Il y a de nouvelles modalités de protection à inventer pour cette partie de la population qui a payé les pots cassés de la mondialisation et du libéralisme.

En attendant Mme LE PEN occupe le terrain de la démagogie, plutôt que de lui courir après, retroussons-nous les manches, le chantier est immense.

Mesdames et Messieurs, disons le tout net, l’année 2015 fut une année horrible, certainement une des plus épouvantables depuis les nombreuses années de la seconde guerre mondiale.

Tour à tour les 7, 8 et 9 janvier 2015 puis le 13 novembre 2015, le malheur et les ténèbres sont tombés sur la France, nous laissant sans voix, sidérés et démunis devant tant de haine, devant cette horreur intégrale qui dépasse notre imagination. Nous pensons ici à toutes les familles endeuillées, pour ces femmes et hommes arrachés à la vie de la plus ignoble des manières, plus de 150 morts, plus de 400 familles dans le traumatisme.

SE peut-il qu’en ce début du XXI ème siècle la barbarie soit à nos portes, installée, peut-être pour longtemps ?

En ce début de XXI ème siècle, nous pensions au contraire que nous irions vers un plus, en matière de civilisation. Au lieu de cela, nous assistons impuissant à une escalade dans l’horreur et à la négation de l’autre.

Je le dis avec force, si l’on veut lutter efficacement contre ce fléau, il faut tirer un trait sur la tentation communautaire qui porte en germe des risques de « guerre civile ». En effet, la question de l’intégration des populations d’origines étrangères est plus que jamais d’actualité car cela fait plus de 20 ans maintenant que nous avons abandonné la politique d’intégration républicaine. De fait, les phénomènes de ghettoïsation et de communautarisme renforcent des inégalités territoriales considérables et sont extrêmement dangereuse pour la démocratie.

Nous devons aussi éviter de faire un amalgame entre l’Islam et l’intégrisme musulman dont les mouvements radicaux se nourrissent pour faire leur propagande.

La France n’a jamais été d’un seul bloc. N’oublions pas que notre histoire est le fruit d’échanges avec d’autres cultures et parmi celles-ci les civilisations Arabo-musulmanes qui ont joué un grand rôle dans notre identité actuelle.

Alors oui chers amis, faisons la preuve de la main tendue, de la confiance en l’autre, pour l’autre quel qu’il soit. Et aujourd’hui, en dépit de ce que nous avons vécu, et que peut-être hélas, nous allons continuer à vivre, gardons le cap sur une civilisation ouverte ce qui n’empêche ni la lucidité ni l’esprit critique ni la notion de devoir que nous devons absolument inculquer aux nouvelles générations.

Sur ces bases, qui ont fait depuis toujours la grandeur de la France et son rayonnement à nul autre pareil de par le monde, le 24 septembre dernier, notre conseil municipal, à une très grande majorité, a souhaité s’engager dans l’accueil d’une famille de réfugiés syriens ou irakiens, en partenariat étroit avec le HCR, sous la supervision du préfet BROT délégué national chargé de ces questions par le gouvernement.

On me dit aujourd’hui que les accueils sont difficiles en France, qu’il vaut mieux tourner le regard pour ne pas voir la détresse et le dénuement. Pourtant le droit d’asile est un droit fondamental, une valeur constitutionnelle, un acte de solidarité républicaine, et avant tout un acte d’humanité.

Comme hier en mer e Chine nous sauvions les boat-people, personne n’osait demander, avant de leur porter secours, combien risquait de coûter un réfugié vivant.

Ils s’appellent aujourd’hui Virgil, Aman, Iman, Aylan Chalchal, ils fuient Alep, les camps, la mort au bout de la rue, ils fuient à tout prix, ils fuient pour rester debout et libres.

Le manque de courage n’est pas de prendre la mer mais de vouloir les y renvoyer. Et puis il ne faut pas regarder ce qu’ils sont mais ce qu’ils peuvent devenir. Combien de mécaniciens, de futurs infirmiers dans ces bateaux à la dérive ?

Combien de Marie CURIE, de Georges CHARPAK, de Mohed ALTRAD dans ces queues interminables à Calais ou Dunkerque ? Les enfants réfugiés il y a 30 ans en mer de Chine qui ont eu la chance de ne pas subir le sort du petit Aylan et d’autres, sont aujourd’hui restaurateur, ingénieurs, informaticiens, ou médecins, soignant les français de souche.

La droite française devrait sur cette question, penser avec sa tête plutôt qu’avec son front. C’est ce que nous rappelle J.P. SARTRE souhaitant la bienvenue aux boat-people sans calcul politique mais avec la certitude de guider le peuple.

« Ce qui compte ici, c’est que se sont des hommes, des hommes en danger de mort »

Et que dire de ce texte magnifique e Laurent GAUDE qui s’intitule « Regardez-Les ».

Ils n’ont pas mis encore assez de distance entre eux et terreur…

… Honte à ceux qui ne voient que guenilles.

Regardez bien.

Ils portent la lumière

De ceux qui luttent pour leur vie.

Et les dieux (s’il en existe encore)

Les habitent.

Alors dans la nuit,

D’un coup, il apparaît que nous avons de la chance si c’est vers nous qu’ils avancent.

La colonne s’approche,

Et ce qu’elle désigne en silence,

C’est l’endroit où la vie vaut d’être vécue.

Il y a des mots que nous apprendrons de leur bouche,

Des joies que nous trouverons dans leurs yeux.

Regardez-les,

Ils ne nous prennent rien.

Lorsqu’ils ouvrent les mains,

Ce n’est pas pour supplier,

C’est pour nous offrir

Le rêve d’Europe

Que nous avons oublié.

Mer chers amis, pardonnez-moi d’être grave ce soir avec vous mais il est des circonstances où l’on doit se dire les choses les yeux dans les yeux, c’est pour moi la preuve du plus grand respect que je dois vous apporter avec mes collègues.

Notre survie en démocratie c’est l’urgence d’un monde meilleur, au-delà des formules convenues dans les mots et très peu hélas dans les actes. Redonnons à nos actes la priorité sur les mots.

Notre survie en démocratie dépend des facultés que nous aurons à partager l’eau, la nourriture, l’énergie, le logement, le travail. Et pour cela, il nous faut une réponse fiscale, une réponse écologique, une réponse agricole, une réponse humanitaire. Il y a une urgence certaine à inventer ce monde là ; il existe en pointillé, il faut faire remonter toutes ces initiatives territoriales, toutes ces inventions sociales, et pour cela il nous faut un pays ouvert, attentif aux autres, curieux de tout, conscient d’un changement profond et disponible pour le mettre en mouvement.

Le partage est une nécessité fondamentale dans ce monde qui se dessine. Rappelons-nous toujours que le service public, cette assurance-vie des plus pauvres et des plus démunis, que les termes « répartition » et « richesses » ne devraient plus s’associer tellement nos inégalités sont criantes et scandaleuses.

Que nos systèmes de solidarité, en particulier de protection sociale et la santé sont sans arrêt grignotés et remis en cause.

Ayons confiance en nos capacités dans une France ouverte sur le monde et sur les autres, prête à affronter les défis qui nous attendent, sans peur, avec bienveillance et détermination pour nos enfants et petits-enfants.

C’est le projet que je formule pour Saint Julien-Les-Rosiers, une commune à la pointe de ce monde nouveau, pas à la poupe mais à la proue, comme la liberté guidant le peuple.